Salut,
Une dérive un peu hors sujet a commencé dans ce fil, je la continue ici... En espérant ne pas déclencher le troll du siècle !
Rappel du contexte :
Si Gandhi n'a pas parlé des logiciels libres qui ne sont que de pâles imitations des logiciels propriétaires, je suis certain que c'est parce qu'il n'admettait aucune exception au changement qu'on doit être. J'entends souvent dire, et de plus en plus : "on ne changera pas le monde". Mais si ce n'est pas nous qui le changeons, ce sera qui ??? On voit où nous mène ce genre de raisonnement fataliste qui, contrairement à ce qu'on dit, a bien changé le monde : dans les années 60, on est allés sur la lune, et on rêvait de ce que nous réserverait l'an 2000, qu'on était pressé de construire. On avait des projet pour bien après le changement de siècle. Actuellement, quels sont nos projets ? Bien peu vont au-delà des 5 prochaines années... Pourquoi ? Parce qu'à se dire qu'on ne changera pas le monde et qu'on est bien obligé de faire avec ce qu'on a, c'est le monde qui nous change et nous fait perdre tout enthousiasme et tout espoir.
Non, je ne dis pas que c'est toujours facile de faire bouger les choses. Je dis simplement que si on se laisse aller à la facilité, on ne fait plus que subir.
Ma fille, avec son école, est allée hier déposer une gerbe sur la tombe d'un résistant tombé aux Glières, pour le 71e anniversaire de la bataille qui y a eu lieu. La devise des maquisards était : "vivre libre ou mourir" et les discours ont tourné autour de ce thème : mieux vaut mourir debout que survivre avachi. C'est ce qu'a fait Gandi.
Un membre du forum a une signature que j'aime beaucoup :
Oui, ce n'est pas toujours facile, mais si on osait un peu plus, ce serait certainement moins difficile, voire carrément plus facile.
Pourquoi les logiciels libres ne prennent-ils pas la place de Windows ? Parce que Microsoft dépense des millions de dollars non pas à améliorer son produit, mais à entretenir l'esprit grégaire (le panurgisme, si tu préfères) des utilisateurs de systèmes informatique. Et cela fait que les entreprises n'utilisent pas Gnu/Linux, parce que les employés n'ont appris à se servir que de Windows à l'école. Quant aux écoles, elles n'enseignent pas Gnu/Linux, parce que les entreprises réclament des gens formés sous Windows et MS Office. Les constructeurs n'installent pas Gnu/Linux, parce que les acheteurs ne veulent que du Windows. Les acheteurs ne veulent pas de Gnu/Linux, parce que les constructeurs n'ont pas créé les drivers pour leur matériel.
Les développeurs d'Evince ou d'Okular n'améliorent pas leur logiciel, parce que tout le monde préfère Adobe Reader. Et les utilisateurs de fichiers PDF ne veulent pas d'Evince ou d'Okular, parce que ce ne sont que de pâles imitations d'Adobe Reader... On ne refera pas le monde, c'est comme ça...
Et d'ici peu, Adobe Reader sera de moins en moins bon, parce qu'il a de moins en moins de concurrents, de moins en moins performants : à quoi bon investir pour un logiciel gratuit qui reste seul en lice ?
On ne refera pas le monde... On sera peut-être complètement avachis, dans une civilisation en fin de décadence, mais au moins on survivra...
Mais si on regarde les choses en face, c'est bien parce qu'on n'ose pas, parce qu'on n'y croit pas que c'est difficile ! Bien sûr, ce n'est pas très facile, pas très rapide et pas très agréable d'utiliser Gimp pour remplir un formulaire PDF. Mais en osant refuser d'utiliser Adobe Reader, on crée une dynamique qui va peu à peu faire boule de neige et inverser la situation. Les développeurs d'Okular et d'Evince, stimulés par les appels à l'amélioration de leurs logiciels, en feront quelque chose d'au moins aussi bien qu'Adobe Reader, avec une licence GPL en plus ! Et là, ça deviendra facile, simplement parce qu'on a osé, simplement parce qu'on a été le changement qu'on veut voir dans ce monde.
Si la majorité des maquisards des Glières y ont laissé leur peau malgré le soutien très actif des habitants des communes alentour, c'est quand même grâce aux résistants - et pour une part à ceux des Glières - que la France a retrouvé sa liberté. Quels que soient les sacrifices qu'ils ont à consentir, ce sont bien ceux qui refusent de céder à la facilité d'utiliser des logiciels privateurs qui permettront aux logiciels libres de progresser, et ceux qui trouvent tout trop difficile simplement parce qu'ils n'osent pas qui empêchent les choses d'avancer dans le bon sens.
Cela dit, celui qui préfère survivre avachi plutôt que de se tenir droit et fier, dût-il en mourir, est totalement libre de son choix.
Une dérive un peu hors sujet a commencé dans ce fil, je la continue ici... En espérant ne pas déclencher le troll du siècle !
Rappel du contexte :
nouvo09 wrote:Je viens de remplir ce formulaire sous linux avec Adobe Reader. Il est gratuit, il fonctionne, et est dispo pour qui en veut.
Je ne vois vraiment pas où est le problème.
jibe74 wrote:Aucun problème techniquement ni économiquement, effectivement.
Après, certains pensent que Gandhi avait raison lorsqu'il disait : "Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde". On comprend alors qu'ils évitent au moins chaque fois que possible d'employer des logiciels propriétaires, gratuits ou non.
Chacun est parfaitement libre de penser ce qu'il veut, mais on ne peut pas nier que nos actes ont des conséquences. Donc, à chacun d'estimer s'il les accepte ou non, et dans le cas présent s'il veut encourager les logiciels libres ou les logiciels propriétaires, et s'il donne plus d'importance à l'aspect financier ou à la liberté.
D'abord, je dirais que ce sont ta liberté et ta conscience qui doivent guider ton choix. Maintenant, si tu es hésitant et que tu as besoin d'arguments pour y voir plus clair, voici les miens.nouvo09 wrote:Oui mais lorsque le changement est le fait de logiciels propriétaires et que ceux qui tentent de les copier ne font que de pâles imitations au fonctionnement limité et aléatoire, on choisit quoi ?
Si Gandhi n'a pas parlé des logiciels libres qui ne sont que de pâles imitations des logiciels propriétaires, je suis certain que c'est parce qu'il n'admettait aucune exception au changement qu'on doit être. J'entends souvent dire, et de plus en plus : "on ne changera pas le monde". Mais si ce n'est pas nous qui le changeons, ce sera qui ??? On voit où nous mène ce genre de raisonnement fataliste qui, contrairement à ce qu'on dit, a bien changé le monde : dans les années 60, on est allés sur la lune, et on rêvait de ce que nous réserverait l'an 2000, qu'on était pressé de construire. On avait des projet pour bien après le changement de siècle. Actuellement, quels sont nos projets ? Bien peu vont au-delà des 5 prochaines années... Pourquoi ? Parce qu'à se dire qu'on ne changera pas le monde et qu'on est bien obligé de faire avec ce qu'on a, c'est le monde qui nous change et nous fait perdre tout enthousiasme et tout espoir.
Non, je ne dis pas que c'est toujours facile de faire bouger les choses. Je dis simplement que si on se laisse aller à la facilité, on ne fait plus que subir.
Ma fille, avec son école, est allée hier déposer une gerbe sur la tombe d'un résistant tombé aux Glières, pour le 71e anniversaire de la bataille qui y a eu lieu. La devise des maquisards était : "vivre libre ou mourir" et les discours ont tourné autour de ce thème : mieux vaut mourir debout que survivre avachi. C'est ce qu'a fait Gandi.
Un membre du forum a une signature que j'aime beaucoup :
😉La signature de ce membre wrote:Ce n'est pas parce que c'est difficile qu'on n'ose pas,
c'est parce qu'on n'ose pas que c'est difficile !
Oui, ce n'est pas toujours facile, mais si on osait un peu plus, ce serait certainement moins difficile, voire carrément plus facile.
Pourquoi les logiciels libres ne prennent-ils pas la place de Windows ? Parce que Microsoft dépense des millions de dollars non pas à améliorer son produit, mais à entretenir l'esprit grégaire (le panurgisme, si tu préfères) des utilisateurs de systèmes informatique. Et cela fait que les entreprises n'utilisent pas Gnu/Linux, parce que les employés n'ont appris à se servir que de Windows à l'école. Quant aux écoles, elles n'enseignent pas Gnu/Linux, parce que les entreprises réclament des gens formés sous Windows et MS Office. Les constructeurs n'installent pas Gnu/Linux, parce que les acheteurs ne veulent que du Windows. Les acheteurs ne veulent pas de Gnu/Linux, parce que les constructeurs n'ont pas créé les drivers pour leur matériel.
Les développeurs d'Evince ou d'Okular n'améliorent pas leur logiciel, parce que tout le monde préfère Adobe Reader. Et les utilisateurs de fichiers PDF ne veulent pas d'Evince ou d'Okular, parce que ce ne sont que de pâles imitations d'Adobe Reader... On ne refera pas le monde, c'est comme ça...
Et d'ici peu, Adobe Reader sera de moins en moins bon, parce qu'il a de moins en moins de concurrents, de moins en moins performants : à quoi bon investir pour un logiciel gratuit qui reste seul en lice ?
On ne refera pas le monde... On sera peut-être complètement avachis, dans une civilisation en fin de décadence, mais au moins on survivra...
Mais si on regarde les choses en face, c'est bien parce qu'on n'ose pas, parce qu'on n'y croit pas que c'est difficile ! Bien sûr, ce n'est pas très facile, pas très rapide et pas très agréable d'utiliser Gimp pour remplir un formulaire PDF. Mais en osant refuser d'utiliser Adobe Reader, on crée une dynamique qui va peu à peu faire boule de neige et inverser la situation. Les développeurs d'Okular et d'Evince, stimulés par les appels à l'amélioration de leurs logiciels, en feront quelque chose d'au moins aussi bien qu'Adobe Reader, avec une licence GPL en plus ! Et là, ça deviendra facile, simplement parce qu'on a osé, simplement parce qu'on a été le changement qu'on veut voir dans ce monde.
Si la majorité des maquisards des Glières y ont laissé leur peau malgré le soutien très actif des habitants des communes alentour, c'est quand même grâce aux résistants - et pour une part à ceux des Glières - que la France a retrouvé sa liberté. Quels que soient les sacrifices qu'ils ont à consentir, ce sont bien ceux qui refusent de céder à la facilité d'utiliser des logiciels privateurs qui permettront aux logiciels libres de progresser, et ceux qui trouvent tout trop difficile simplement parce qu'ils n'osent pas qui empêchent les choses d'avancer dans le bon sens.
Cela dit, celui qui préfère survivre avachi plutôt que de se tenir droit et fier, dût-il en mourir, est totalement libre de son choix.