Sécurité: Là que ça soit du Linux ou pas, ça ne change pas grand chose, il faut une politique concernant les données. Pour une ecole, et ayant été admin sys dans ce genre de contexte, tu met un réseau différent entre les postes accès "libre" et le reseau d'administration de l'école (admin=prof, secratariat etc). Ce n'est qu'un ex qui montre bien que le choix de l'OS n'est pas encore intervenu.

Mises à jour: Là au contraire, sous Linux c'est quand même bien plus simple, tout est centralisé, et sécurisé. Et tu peux packager facilement. Je suppose que sous Windows ça a du s'améliorer mais faut surement une infra assez lourde (AD?).

Admin système: la formation c'est vrai dans tous les cas.

Les solutions: Y a t'il une gouvernance unique dans les ecoles? Pourquoi certaines sont 100% Linux, et d'autres non? Pourquoi chaque academie développe ses propres solutions informatiques? Ya déjà un soucis qui n'est même pas lié à l'informatique en vrai...

L'education: Mises à jour sur un environnement de "production" au risque de tout casser? Dans la pratique ça ne se passe pas aussi simplement, il faut tester que la mise à jour ne casse pas les logiciels "pro/metier". Tu ne peux pas vraiment demander aux utilisateurs de faire les mises à jour. Pourquoi d'ailleurs vouloir à tous prix les faire?
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Bon, je vais essayer d'être moins velu :-P :

Si Windows est ultra majoritaire dans le monde de l'éducation, c'est parce qu'il l'est aussi dans le monde de l'entreprise. Il est assez logique de former les élèves à maîtriser des outils qu'ils vont vraisemblablement avoir à utiliser dans leur vie professionnelle. Linux règne sur les serveurs, les smartphones, les tablettes et l'embarqué. Non pas parce que le propriétaire c'est mal et le libre c'est bien, mais pour ses avantages sur la concurrence en terme de coût, stabilité, administration, sécurité, licence libre (type MIT ou GPL), etc. Par conséquent, son apprentissage s'est imposé naturellement dans toutes les filières informatiques. A partir du moment, où le libre démontre qu'il peut offrir une meilleure solution à un problème que le propriétaire, il gagne naturellement sa place de leader. Linux est un superbe outil, mais je ne crois pas que l'imposer sur des critères idéologiques plutôt que techniques soit une solution. C'est mon humble avis, histoire de compenser mon troll :-P
Je pense qu'il s'agit d'un débat animé et intéressant, pas (encore) d'un troll. Mais je ne doute pas que les modos veillent et nous rappelleront à l'ordre si ça dérive trop. D'ailleurs, je veux leur dire en tant qu'initiateur de cette discussion que je ne vois absolument aucun inconvénient à ce qu'elle soit fermée si les limites sont dépassées.
madko wrote:il faut tester que la mise à jour ne casse pas les logiciels "pro/metier".
J'ai effectivement oublié ce point. Mais est-ce bien à l'admin système de s'en préoccuper ? Qu'une version majeure puisse avoir ce genre d'effet est un peu compréhensible, mais pour les updates courantes la compatibilité ascendante devrait faire que la question ne se pose pas !

C'est d'ailleurs ce que je reproche aux logiciels libres (mais ils ne sont pas les seuls) : quand quelque chose donne toute satisfaction, on s'empresse de sortir une nouvelle version avec une nouvelle interface, un tas de nouvelles fonctionnalités soi-disant indispensables, et on en supprime d'autres jugées obsolètes en disant que ceux qui s'en servent encore ne sont pas au goût du jour et qu'ils n'ont qu'à évoluer...
madko wrote:Tu ne peux pas vraiment demander aux utilisateurs de faire les mises à jour.
C'est un peu pour ça que j'ai dit qu'il y aurait quelque chose à développer pour le rendre possible : ça me parait bon pour plusieurs raisons que l'utilisateur puisse faire au moins une partie de l'entretien de son outil. Mais effectivement, il faudrait se limiter aux mises à jour de sécurité et aux corrections de bugs.
madko wrote:Pourquoi d'ailleurs vouloir à tous prix les faire?
:lol: Pourquoi sortir de nouvelles versions, si c'est pour dire aux gens : ne les installez pas ? 😉

Je suis hostile à la course à la version. Ne serait-ce parce qu'en prod, on a surtout besoin de stabilité et de fiabilité, pas de nouveaux gadgets et encore moins d'interfaces soi-disant simplifiées avec lesquelles on ne peut plus rien faire ! Mais en ce qui concerne les mises à jour de sécurité et les corrections de bugs, elles doivent à mon avis êtres faites au plus vite. D'où l'intérêt qu'elles soient faites par l'utilisateur (et pas automatiquement : l'utilisateur doit rester maître de sa bécane, et ne pas avoir à patienter plusieurs minutes qu'une mise à jour se fasse précisément au moment où il est très pressé !)
Arg wrote:Si Windows est ultra majoritaire dans le monde de l'éducation, c'est parce qu'il l'est aussi dans le monde de l'entreprise.
Et les chefs d'entreprise disent : si je choisis Windows, c'est parce que tout le monde a été formé là-dessus. C'est le serpent qui se mord la queue, et avec de tels raisonnements on ne risque pas de s'en sortir !
Arg wrote:je ne crois pas que l'imposer sur des critères idéologiques plutôt que techniques soit une solution.
Je n'ai peut-être pas assez insisté sur l'aspect technique, mais je ne lui ai pas opposé l'idéologie ! L'aspect technique doit effectivement prévaloir. Cela n'empêche pas d'ajouter le fait qu'il est souhaitable que l'utilisateur soit maître de sa bécane, et non l'inverse ! Ce n'est qu'un argument supplémentaire, mais je pense qu'il est important et qu'il devrait avoir du poids.

J'aurais dit les choses autrement : l'aspect idéologique est très important pour l'individu et pour la société, mais il ne doit pas laisser oublier que les qualités techniques sont capitales pour avoir un bon OS.
Il faudrait surtout former les gens de manière plus indépendante de l'OS ou du logiciel. Je trouve abérrant sur une fiche de présentation d'une école, qu'on nomme explicitement que les élèves seront formés sur tel langage de programmation, sur tel logiciel ultra spécifique etc. Car au lieu de former des gens spécialisés, car ça il en faut toujours, cela forme des gens dépendants, et ça c'est pas top... Au moins avec Linux, on apprend un peu plus le fond des choses, on ne fait pas que cliquer sur suivant... résultat si on doit le refaire sur un autre OS, on s'en sort mieux, l'inverse est pas vrai.
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jibe74 wrote:
Arg wrote:Si Windows est ultra majoritaire dans le monde de l'éducation, c'est parce qu'il l'est aussi dans le monde de l'entreprise.
Et les chefs d'entreprise disent : si je choisis Windows, c'est parce que tout le monde a été formé là-dessus. C'est le serpent qui se mord la queue, et avec de tels raisonnements on ne risque pas de s'en sortir !
En entreprise, je ne pense pas que les utilisateurs aient besoin d'être "formés" à un OS. Contrairement à un PC perso, ils n'ont pas à se préoccuper d'administrer leur PC (configuration, mise à jour, compatibilité du matériel). Pour eux, un OS c'est juste un bureau avec des icônes, un gestionnaire de fichiers et une barre de tâches. A partir du moment où cet OS fait tourner des applications qu'ils connaissent (Firefox, LibreOffice, Thunderbird, etc), ils ne se rendent même pas compte qu'ils utilisent Linux. Le problème c'est qu'il manque une pléthore d'applications pro à Linux donc la question de l'adopter en entreprise ne se pose même pas. Indépendamment du fait que les gens connaissent ou non l'OS. De plus, aucune entreprise à part RedHat et Suse ne semble vraiment s'intéresser à ce marché pour répondre au besoin des PME. Et là encore même si ces boîtes sortent des distrib estampillées "Workstation", ça ne semble pas vraiment être leur priorité que de cibler des PME, mais plus un geste commercial pour leurs gros clients. Il manque clairement ici un acteur qui s'investisse à fond dans ce marché.
Il manque clairement ici un acteur qui s'investisse à fond dans ce marché.
On va demander à Microsoft
Salut,
madko wrote:Il faudrait surtout former les gens de manière plus indépendante de l'OS ou du logiciel. [...] on apprend un peu plus le fond des choses [...]
+1

Oui, que ce soit avec Linux (ça y porte plus, effectivement) ou avec n'importe quel OS, Il serait bon que les élèves aient d'abord de solides notions de bases, notions qui sont générales et communes, même si leur implémentation peut varier un peu d'un OS à l'autre.
Arg wrote:ils ne se rendent même pas compte qu'ils utilisent Linux.
Ça dépend... Il y a ceux qui s'en rendent bien compte, mais qui s'en moquent et s'adaptent très bien, et ceux qui ne s'en rendent pas compte mais qui le savent, et pour qui la moindre anomalie prend des proportions énormes, alors qu'ils acceptent les pires choses sous Windows en disant que oui, là il y a bien une bricole, mais dans l'ensemble tout va bien et on n'est pas sans arrêt emm** avec des incompatibilités (ben oui, quand une police exotique autant qu'inconnue est utilisée dans un document Word, Libre Office a bien du mal à restituer une mise en page correcte : "tu vois, ça marche jamais ton truc". Et quand on montre que c'est pareil pour Word : "Oui, bon, mais d'habitude ça marche toujours").
Arg wrote:Le problème c'est qu'il manque une pléthore d'applications pro à Linux donc la question de l'adopter en entreprise ne se pose même pas.
Toujours pareil : c'est avec de tels raisonnements qu'on empêche les choses d'évoluer ! Il y a des choses qui existent, beaucoup trop peu certes et trop peu connues pour ne pas faire peur. Si tu dois installer un poste de secrétariat, où il faut un traitement de textes et un client mail, que vas-tu installer ? Tu vas essayer de mettre une Fedora avec Libre Office et Thunderbird, mais comme tu es convaincu que ça ne répond pas aux besoins d'un professionnel, dès qu'on va te dire que peut-être, par la suite, on mettra la compta et qu'on te pressera de questions en balançant des idées toutes faites, tu vas finir par jouer la sécurité (!?) et tu vas finalement installer Windows avec MS Office et Norton antivirus. Tout ça est pré-installé, garanti par le constructeur, pourquoi aller s'embêter avec Linux ? Il ne faut pas s'étonner, dans de telles conditions, qu'une écrasante majorité de développeurs ne se soucient que de Windows !

"Sois le changement que tu veux voir arriver dans le monde !". Au contraire on peut très bien partir du principe que pour la compta, on verra bien : il n'est déjà pas sûr que ça se fasse et au pire, si on ne peut pas trouver quelque chose qui convienne sous Linux (les comptables sont effectivement très ch*** !), on mettra un Windows dans une VM. Pour le reste, on reste en LL, ce qui a plus d'avantages que d'inconvénients : bien plus simple à maintenir (je ne parle pas d'installation, puisque Windows triche sur ce point), stabilité, pas besoin d'antivirus et donc pas de mises à jour d'antivirus qui ne sont jamais faites à moins de les automatiser, coûts bien inférieurs etc. etc.
jibe74 wrote:Salut,

Je ne vais pas m'aventurer trop loin dans le domaine complexe de l'informatique à l'école, dont je n'ai comme expérience que quelques échanges avec des professeurs ou responsables aux compétences informatiques très variables et souvent assez faibles, mais je crois que quelques remarques s'imposent :

Sécurité

La sécurité est très importante en milieu scolaire, où certains élèves sont assez connaisseurs et expérimentateurs et d'autres assez présomptueux et maladroits, en tous cas souvent aventureux et relativement inconscients des conséquences autres qu'immédiates de leurs actes pour que les risques d'accès, d'altération ou de pertes de données importantes et confidentielles soient très grands.

Ce problème est rendu plus complexe par le fait que le SI de l'école traite à la fois des données administratives et suivi scolaire - réservées aux enseignants et personnel administratif - et les données des élèves qui doivent dans certains cas n'être accessibles que par les intéressés et leurs professeurs, en supposant qu'on ne laisse pas le droit aux élèves d'avoir des données strictement personnelles sur le matériel informatique de l'école, ce qui nécessiterait une catégorie supplémentaire.

Les sécurités mises en place généralement dans les entreprises sont donc insuffisantes (d'autant qu'elles sont souvent déjà insuffisantes dans les entreprises elles-mêmes, malgré les risques beaucoup plus faibles !).

Mises à jour

Je ne vois pas en quoi le problème est différent sous Windows et sous Gnu/linux ? Quant aux possibles solutions, elles devraient bien être sensiblement équivalentes quel que soit l'OS, non ?

AMHA, tout ce qu'on peut en dire comparativement, c'est que si elles sont trop souvent omises, les risques sont moins grands sous Gnu/linux que sous Windows... Ce qui n'est pas une raison de les négliger quelque soit l'OS !
C'est en effet un débat extrêmement complexe.
Sans entrer dans le détail :
- dans le secondaire, il y a une stricte séparation des réseaux péda et administratif. Le premier est le terrain du "coordo réseau", le second celui de la DSI (donc niveau académique, pas du coordo)
- sur le point des màj : concrètement, lorsqu'on utilise un client Linux bien configuré, l'ensemble des màj est géré d'un bloc. Avec Windows, les màj (essentielles au niveau enseignant, càd utilisateur avec élève) ne sont pas centralisées : il faut donc gérer de nombreux logiciels un par un... Dans les faits, ce qu'on observe, ce sont des machines tournant sous Win partiellement à jour, et souvent bloquante pour l'enseignant (je ne parle même pas des problème de sécurité).
Un truc sympa serait que des logiciels libres, à destination des enseignants, comme Open Sankoré par exemple, soient utilisables sous Linux sans souci. Utiliser des versions modifiées par leurs soins de bibliothèques standard n'aide pas à leur propagation...

Bilan, la version Windows ou Mac n'ont pas de souci. La version Fedora installée dans /opt, je n'ai pas encore réussi à la faire fonctionner alors que j'ai réussi avec d'autres logiciels, dont le privateur Interwrite...