C'est avec beaucoup de regrès que je quitte la distribution Fedora après de longues années de fildélité. Voulant mettre à jour mon système j'ai pour une fois lu le paragraphe "Régulations relatives à l'export" et je me suis rendu compte que les mots libre, liberté, partage ne faisaient visiblement pas partis du vocabulaire de RedHat. Je nomme RedHat tout en ayant bien conscience qu'ils ne sont que des pions sur l'échiquier de la politique et je n'ose croire (et j'en suis persuadé) que la communeauté puisse cautionner des telles écrits.
Ci-dessous le passage en question :
"By downloading Fedora software, you acknowledge that you understand all of the following: Fedora software and technical information may be subject to the U.S. Export Administration Regulations (the “EAR”) and other U.S. and foreign laws and may not be exported, re-exported or transferred (a) to any country listed in Country Group E:1 in Supplement No. 1 to part 740 of the EAR (currently, Cuba, Iran, North Korea, Sudan & Syria); (b) to any prohibited destination or to any end user who has been prohibited from participating in U.S. export transactions by any federal agency of the U.S. government; or (c) for use in connection with the design, development or production of nuclear, chemical or biological weapons, or rocket systems, space launch vehicles, or sounding rockets, or unmanned air vehicle systems. You may not download Fedora software or technical information if you are located in one of these countries or otherwise subject to these restrictions. You may not provide Fedora software or technical information to individuals or entities located in one of these countries or otherwise subject to these restrictions. You are also responsible for compliance with foreign law requirements applicable to the import, export and use of Fedora software and technical information."

Le logiciel libre a vocation (à mon sens) à encourager la liberté et l'émancipation des utilisateurs (de quelques pays qu'ils soient). Je ne vois pas pourquoi un nord Coréen, un Cubain ou Iranien (et j'en passe) ne devrait pas être encouragé à utiliser un système d'exploitation libre. Il me semble qu'un des principes du logiciel libre comme énoncé par Stallman est justement le redistribution. En vertu de quel intérêt supérieur ne pourrais-je aider une personne des pays susnommés de s'affranchir du dictat de logiciels privateurs... Ce n'est et ce ne sera jamais le mot d'ordre du logiciel libre.

Je vous souhaite bonne route et j'espère sincérement que les choses changeront.

Longue vie au logiciel libre.
Mais ce n'est pas propre à Fedora et si tu regardes bien toutes les sociétés américaines font de même parce que l'administration américaine les y oblige...
Microsoft technologies, products, and services are subject to US Export rules known as Export Administration Regulations (EAR) and enforced by U.S. Department of Commerce Bureau of Industry and Security (BIS).

Additionally, both the Department of Treasury and the Department of State regulate and control other types of export-related technology and product transfers and transactions. The Office of Foreign Assets Control (OFAC) of the U.S. Department of the Treasury administers and enforces economic sanctions against certain countries and regimes, terrorists, and other threats to U.S. national security, foreign policy or economic interests.

It is Microsoft policy to comply with EAR, OFAC rules, and the international Wassenaar Arrangement and to proceed with the proper classification of its products and services (which results in the determination of an ECCN – Export Control Classification Number) so that Microsoft products can be easily and readily exported to non-embargoed destinations while maintaining a high level of compliance.

Microsoft software products either are not subject to the EAR thus not on the Commerce Control List and have no ECCN, or they are EAR99, or are 5D992 Mass Market eligible for self-classification by Microsoft and may be exported to non-embargoed countries without a license as No License Required (NLR).

A few of the products have an ECCN assigned that may or may not require a license, and one should consult the EAR or legal counsel to determine the appropriate license type and eligible countries for export purposes.

Without limitation, parties acquiring software from Microsoft are responsible for obtaining all licenses or other approvals necessary for downloading or transfer of the software or use of the service. A party may not transfer the software or services without U.S. Government permission to (a) anyone on the U.S. Treasury Department’s lists of Specially Designated Nationals (including the Government of Iran, Government of Sudan, Government of Cuba, prohibited members of the Cuban Communist Party), or on the U.S. Commerce Department’s Denied Persons List, Entity List, or Unverified List, or on the U.S. State Department’s Debarred List or Nonproliferation List (see Commerce Lists to Check); or (b) for use with chemical or biological weapons, sensitive nuclear end-uses, or missiles to deliver them.
Comme le dit didierg, Fedora (ou Red Hat) sont obligés, de part la loi américaine, d'inscrire ces avertissements.

Ce n'est donc pas Fedora qu'il faut incriminer, mais cette loi américaine sur les transferts de connaissances et de technologies vers des pays "ennemis" .

Ce genre de loi existe aussi en France et dans bien d'autres pays, la chine interdit Google à ses internautes, l'iran fait de même (et la liste est longue)...
effectivement si tu suis ton raisonnement jusqu'au bout il n'y a pas que fedora que tu vas quitter, et tu risques de te retrouver en slip dans la foret vierge assez vite, les lois imbéciles sont l'apanages de beaucoup de nations.
Ca ne mérite même pas de réponse. Sinon on crée encore un troll.
En abandonnant Fedora ou linux, il se tire une balle sans le pied, ca le regarde.
Et en plus les lois américaines ne s'appliquent pas chez nous.
CS wrote:Et en plus les lois américaines ne s'appliquent pas chez nous.
Deux cas distincts...

- Un particulier bien ou mal intentionné télécharge un logiciel à partir d'un site américain ou d'un miroir en cochant la case "je ne suis pas ni iranien ni nord coréen": une fois qu'il a le logiciel sur son ordinateur il ne risque absolument rien de la part du gouvernement américain

- Une société veut acheter un matériel ou un logiciel à la filiale européenne d'une société américaine: dans ce cas c'est à cette filiale de juger si elle peut vendre en fonction de ce que l'on appelle le destinataire final.

Si cette filiale vend consciemment à un destinataire final auquel elle ne devrait pas vendre, c'est la maison-mère aux Etats-Unis qui va être ennuyée par le gouvernement américain. De plus très souvent les contrats de travail même français prévoient un respect des policies internes qui permet de licencier un salarié qui enfreindrait consciemment ces policies.

La sécurité pour le salarié est donc de toujours remonter à son management les cas suspects par exemple des commandes de sociétés écrans françaises n'ayant pas pignon sur rue.
CS wrote:Et en plus les lois américaines ne s'appliquent pas chez nous.
Mais elle s'applique à la société RedHat qui est propriétaire de la marque Fedora.
didierg wrote:
CS wrote:Et en plus les lois américaines ne s'appliquent pas chez nous.
- Un particulier bien ou mal intentionné télécharge un logiciel à partir d'un site américain ou d'un miroir en cochant la case "je ne suis pas ni iranien ni nord coréen": une fois qu'il a le logiciel sur son ordinateur il ne risque absolument rien de la part du gouvernement américain
En fait ce qui se passe c'est filtrés au niveau des IPs.
pingou wrote:
En fait ce qui se passe c'est filtrés au niveau des IPs.
C'est pourtant facile à contourner.
Didierg wrote: i cette filiale vend consciemment à un destinataire final auquel elle ne devrait pas vendre, c'est la maison-mère aux Etats-Unis qui va être ennuyée par le gouvernement américain. De plus très souvent les contrats de travail même français prévoient un respect des policies internes qui permet de licencier un salarié qui enfreindrait consciemment ces policies.

La sécurité pour le salarié est donc de toujours remonter à son management les cas suspects par exemple des commandes de sociétés écrans françaises n'ayant pas pignon sur rue.
En effet, dans ma firme (multinationale), tous les ans nous recevons une liste noire des sociétés et autres groupements avec lesquels il est interdit de faire affaire. En plus avant qu'un contrat ne soit accepté il doit d'abord passer par le haut management pour approbation.
pingou wrote:En fait ce qui se passe c'est filtrés au niveau des IPs.
Sauf que ceux qui veulent juste télécharger un contenu qu'il leur est interdit peuvent utiliser un VPN pour faire croire qu'ils sont localisés dans un autre pays...

C'est un peu plus compliqué pour les contenus en streaming comme Netflix...
didierg wrote:
pingou wrote:En fait ce qui se passe c'est filtrés au niveau des IPs.
Sauf que ceux qui veulent juste télécharger un contenu qu'il leur est interdit peuvent utiliser un VPN pour faire croire qu'ils sont localisés dans un autre pays...
Je dis pas que c'est compliqué à contourné, je dis comment c'est mis en place. Après, on a bien le même problème en France avec la mise en application Hadopi...
Quand je disais que çà allait partir en troll ...
7 jours plus tard
Les lois américaines ne s'appliquent pas à l'étranger, cela ne vaut pas le coup de quitter Fedora pour ça. Mais c'est vrai que ce genre de réglement devrait se trouver dans Red Hat mais pas dans Fedora (qui est communautaire et donc normalement non-américaine).
un mois plus tard
Bonjour
Sans vouloir faire de troll
Je suis un habitué de Debian et j'utilise Fedora occasionnellement, je trouve cette distribution exellente et j'avais décidé d'en faire ma distribution sur mon laptop.
Il me semble pourtant que Debian ne contient pas ce genre de clause contraire à la philosophie du logiciel libre ce qui donne raison à rata
Quand à comparer cette clause à la clause comprise dans microsoft, je suis dubitatif ^^, comme si windowz était un lgiciel libre :/

ça mérite tout de même reflexion, non?
v1ct0r wrote:Bonjour
Sans vouloir faire de troll
Je suis un habitué de Debian et j'utilise Fedora occasionnellement, je trouve cette distribution exellente et j'avais décidé d'en faire ma distribution sur mon laptop.
Il me semble pourtant que Debian ne contient pas ce genre de clause contraire à la philosophie du logiciel libre ce qui donne raison à rata

Une recherche rapide sur Debian:
Debian Policy Manual
Chapter 2 - The Debian Archive

The Debian system is maintained and distributed as a collection of packages. Since there are so many of them (currently well over 15000), they are split into sections and given priorities to simplify the handling of them.

The effort of the Debian project is to build a free operating system, but not every package we want to make accessible is free in our sense (see the Debian Free Software Guidelines, below), or may be imported/exported without restrictions. Thus, the archive is split into areas[3] based on their licenses and other restrictions.
Voir: http://www.debian.org/doc/debian-policy/ch-archive.html
didierg wrote: not every package we want to make accessible is free in our sense (see the Debian Free Software Guidelines, below), or may be imported/exported without restrictions. Thus, the archive is split into areas[3] based on their licenses and other restrictions.

Debian maintient des dépots de logiciels qui ne sont pas libres (depot non free par exemple) ou qui ne sont pas libre selon le Debian Free Software Guidelines, (depot contrib).
La limitation ne s'applique pas à la distribution Debian qui est formé du dépot main mais à certains paquets en fonction de leurs licenses respectives qui sont maintenus dans d'autres depots.
cette séparation a pour but de permettre le partage de la distribution en respectant la loi et/ou les restrictions.
Thus, the archive is split into areas[3] based on their licenses and other restrictions.

The aims of this are:

to allow us to make as much software available as we can

to allow us to encourage everyone to write free software, and

to allow us to make it easy for people to produce CD-ROMs of our system without violating any licenses, import/export restrictions, or any other laws.

The main archive area forms the Debian distribution.

Packages in the other archive areas (contrib, non-free) are not considered to be part of the Debian distribution, although we support their use and provide infrastructure for them (such as our bug-tracking system and mailing lists). This Debian Policy Manual applies to these packages as well.
Autrement dit la distribution debian avec uniquement le dépot main n'est soumise à aucune restriction
Cependant, je ne connais pas encore assez Fedora pour en être sûr mais en relisant le premier post de rata, je me rend compte qu'on y emploi le conditionnel :
By downloading Fedora software, you acknowledge that you understand all of the following: Fedora software and technical information may be subject to the U.S. Export Administration Regulations (the “EAR”) and other U.S. and foreign laws and may not be
Donc je pense qu'on peut nuancer le message de rata..
FSF wrote:Debian GNU/Linux

Le contrat social de Debian affirme que son but est de rendre Debian entièrement libre, et elle met consciencieusement les logiciels non libres en dehors du système officiel Debian. Cependant Debian propose aussi un dépôt de logiciels non libres. Selon le projet, ces logiciels ne « font pas partie du système Debian », mais ce dépôt est hébergé sur beaucoup des serveurs principaux du projet, et l'on peut facilement prendre connaissance de ces paquets non libres en explorant la base de données des paquets Debian en ligne.

Il y a aussi un dépôt contrib ; ses paquets sont libres, mais quelques-uns sont destinés à charger des programmes privateurs1 distribués séparément. Lui non plus n'est pas complètement séparé de la distribution principale Debian (main).

Les distributions précédentes de Debian incluaient des blobs non libres avec le noyau Linux. Avec la distribution Debian 6.0 (Squeeze) en février 2011, ces blobs ont été retirés de la distribution main, empaquetés séparément et placés dans le dépôt non libre. Néanmoins, le problème n'est pas entièrement résolu : dans certains cas, l'installateur recommande ces micrologiciels non libres pour les périphériques de la machine.


Fedora

Fedora a une politique claire sur ce qui doit être inclus dans la distribution, et elle semble la suivre scrupuleusement. Elle exige que la plupart des logiciels et des polices soient disponibles sous une licence libre, mais fait une exception pour certains types de micrologiciels non libres. Le résultat malheureux de cette dernière décision est que Fedora ne respecte pas les recommandations pour une distribution système libre.
https://www.gnu.org/distros/common-distros.html