Valdes wrote:Je vois pas l'intérêt de sudo pour cette situation précise, mais justement je ne demande qu'à ce qu'on me démontre que c'est pas vrai.
Bon, je vais donc essayer de cadrer mon point de vue...
1) La situation du posteur initial n'est pas celle d'un utilisateur lambda sur un système disposant de 100 utilisateurs, avec un admin sys toujours de mauvais poil (comme tout admin sys qui se respecte), c'est la situation d'un gus qui doit être le seul utilisateur de sa machine et qui est donc à la fois cet utilisateur lambda et cet admin sys (sauf qu'il n'est peut être pas toujours de mauvais poil).
2) C'est donc probablement lui qui a installé son Linux et c'est sûrement lui qui a choisi le mot de passe root (qui est peut-être le même que le mot de passe de son compte perso, j'en connais qui font ça...).
3) Donc, dans ce contexte particulier, il doit passer d'utilisateur lambda à admin pour lancer la commande yum install gnupg...
4) Soit il n'est pas dans le groupe wheel (parce qu'il n'a pas coché la case idoine lors de la création de son compte lors de l'installation de Fedora... Un truc du genre "Ajouter cet utilisateur au groupes des admins"... je ne me rappelle plus), soit il est dans ce groupe wheel parce qu'il a coché cette case.
5) S'il est dans le groupe wheel, alors il est automatiquement dans les sudoers et peut faire directement sudo yum install gnupg et c'est fini.
6) S'il n'est pas dans le groupe wheel et qu'il n'a pas tripatouillé son sudoers (ce qu'il n'aurait donc pu faire qu'en passant root, on est bien d'accord), il doit passer root pour faire la commande...
7) Je ne vois donc pas en quoi une solution est meilleure que l'autre. Je prétends que la solution sudo convient mieux ici puisqu'il ne s'agit que de lancer une commande. Par ailleurs, le fait que ma solution ait fonctionné prouve qu'il était dans les sudoers : s'il m'avait répondu que ça ne marchait pas, je lui aurais conseillé de faire su -lc... Je préfère toujours donner la solution la plus simple, au cas où elle suffirait.
8) Quitte à me faire honnir, je dis même que dans la situation telle que décrite en 1), 2) et 3), il peut être pratique de configurer sudo pour qu'il ne demande pas le mot de passe aux membres de wheel (donc au seul utilisateur du système, si vous m'avez suivi). C'est tout à fait différent de n'avoir pas de mot de passe puisque toute commande doit être préfixée de "sudo", donc en général, on se méfie de ce qu'on écrit ensuite.
9) La solution consistant à faire su - dans une console séparée pour ouvrir une session root et taper une seule commande yum me semble un peu overkill et laisser une session root ouverte en permanence me semble dangereuse voire suicidaire (sauf si on ne fait que de l'admin sys, ce qui est rarement le cas dans la situation qui nous intéresse). Il reste donc la solution su -lc "yum install gnupg" qui est plus longue à taper puisque, outre qu'elle demande plus de touches, demande à taper le mot de passe root.
Après, suite à la tentative de moquerie, je me suis renseigné sur la situation d'Ubuntu. Il se trouve que, sur ce système, c'est exactement pareil sauf que, eux, ils n'activent pas par défaut le compte root (ou, plutôt, le compte est bloqué) : tout doit passer par sudo. Sauf qu'une fois qu'on a fait sudo password root, on se retrouve exactement comme dans la situation de Fedora... Ce choix est d'ailleurs le même qu'OS X, au passage. Les utilisateurs qui veulent donc un compte root pour s'amuser avec su - peuvent donc aussi le faire, juste que ce n'est pas ouvert par défaut.
Si l'on était sur un forum Arch Linux ou Gentoo, je n'aurais évidemment pas été aussi expéditif dans ma solution vu que, sur ces distributions, sudo n'est pas installé du tout par défaut... J'aurai commencé par conseiller d'installer sudo (en passant par su -c... ) :lol:
Par ailleurs, sur certains Unix (les anciens BSD, notamment, je ne sais pas si c'est encore le cas avec FreeBSD), seuls les membres de wheel peuvent faire su (ce qui me semble, finalement, assez sensé d'un point de vue sécuritaire), donc on se retrouve dans la même situation qu'avec sudo (voir point 5). On peut même forcer ce comportement avec pam en décommentant les lignes concernées dans /etc/pam.d/su
A noter qu'avec sudo -i on ouvre aussi une session root interactive (ce qui me semble tout aussi dangereux qu'ouvrir une session root avec su -)
A noter enfin qu'il existe également calife, une version antérieure à sudo, visant uniquement à donner les droits d'admin à un ensemble d'utilisateurs (
https://www.keltia.net/programs/calife/). C'est donc bien que ce besoin existe chez les admins.
Donc, bref, cette querelle sudo/su pour taper une seule commande, pour moi c'est du même acabit que emacs/vi, Gnome/Kde, Tilling WM/Floating WM, etc. Je ne dis pas que ça ne m'a pas amusé dans ma jeunesse (j'y ai même pris part) mais, maintenant, "je suis trop vieux pour ces conneries ©"